Le cadavre d'un ourson découvert en Ariège

Le cadavre d'un ourson découvert en Ariège

Le cadavre d'un ourson de l'année a été découvert sur la commune de Saint-Lary-en-Ariège, indique jeudi un communiqué de l'équipe ours de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), précisant que la bête n'a pas été victime d'une arme à feu. Des traces d'une portée d'un à trois oursons nés cet hiver avaient été décelés le 8 juillet sur la même commune.

Le cadavre a été découvert mardi matin par plusieurs personnes constatant l'action de vautours sur une carcasse, indique l'ONCFS. "Seules des analyses génétiques permettront de connaître sa filiation", ajoute l'ONCFS, tout en indiquant que "l'état de la dépouille rend son analyse difficile".


La mort remonte au 11 juillet ou au 12 juillet au matin. De même source, on ajoute que l'examen de la peau "exclut des morsures d'un autre prédateur ou un tir par arme à feu". Parmi les causes possibles, l'ONCFS cite pêle-mêle "une maladie, une mauvaise fracture, un acte d'infanticide par un mâle adulte, un problème sanitaire, une mauvaise gestion par la mère". Il annonce qu'une autopsie va être réalisée.

L'association Pays de l'ours-Adet s'était réjouie de la découverte de traces d'ourson de 6 mois, un âge où ces animaux pesant jusqu'à 3 kg tètent encore leur mère. Durant leurs deux premières années, les oursons sont particulièrement fragiles, avec un taux de mortalité de 50%, mais dans les Pyrénées le taux de survie est nettement supérieur.

Fin 2010, la population avérée était de 19 plantigrades dans le massif. La présence de l'ours divise les Pyrénéens. De nombreux éleveurs ne veulent pas en entendre parler, dénonçant des dégâts dans leurs troupeaux, alors que ses défenseurs réclament un programme ambitieux de lâchers d'ours de Slovénie.

Huit ours slovènes - six femelles et deux mâles - ont été lâchés au total dans le massif depuis 1996. Le gouvernement a renoncé le 1er juin au lâcher prévu d'une femelle dans le Béarn (Ouest des pyrénées) où ne subsistent que deux mâles, pour - selon ses services - ne pas accabler les éleveurs déjà touchés par la sécheresse.

La Commission européenne vient de rappeler que "La France a l'obligation de prendre toutes les mesures pour permettre un état de conservation de l'ours dans les Pyrénées".

Source